( AFP / MIGUEL MEDINA )
L'opérateur italien Telecom Italia (TIM), dont le principal actionnaire est le géant français des médias Vivendi, a annoncé jeudi avoir réduit sa perte nette à 646 millions d'euros au premier semestre, contre 813 millions un an auparavant.
Le chiffre d'affaires du groupe s'est cependant accru de 3% à 7,06 milliards d'euros, grâce à la bonne performance de sa filiale brésilienne et des recettes en légère hausse en Italie.
TIM Brasil, qui a absorbé en 2022 les activités mobiles de l'opérateur brésilien Oi, a vu ses recettes grimper de 7,6% à 2,25 milliards d'euros.
En Italie, un marché très concurrentiel, la hausse a été plus limitée, de 1%, le chiffre d'affaires passant à 4,82 milliards d'euros.
Telecom Italia avait finalisé début juillet la cession de son réseau fixe au fonds d'investissement américain KKR, associé à l'Etat italien, pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d'euros.
Cette vente, considérée comme "illégale" par Vivendi, qui l'a contestée en justice, vise à réduire la lourde dette du groupe et à dégager des moyens financiers pour lui permettre de mieux faire face à la forte concurrence en Italie.
La dette nette ajustée de TIM a augmenté au cours du semestre, passant de 20 milliards d'euros fin 2023 à 21 milliards fin juin.
Une fois comptabilisée la cession du réseau, la dette sera réduite à 8,1 milliards d'euros, précise le groupe.
Pour l'ensemble de l'année, Telecom Italia table sur une hausse moyenne de 3% à 4% du chiffre d'affaires de sa nouvelle société de services qui a vu le jour après la cession de son réseau fixe.
Son indicateur phare, l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté, devrait même progresser de 8% ou 9% en 2024, confirme le groupe. Il a grimpé de 13% à 1,8 milliard d'euros au premier semestre.
A la recherche de nouvelles ressources, Telecom Italia attend prochainement une offre améliorée de la part du gouvernement Meloni pour le rachat de 100% de sa filiale de câbles sous-marins Sparkle.
Rome avait soumis en février une première offre d'un montant de 625 millions d'euros pouvant atteindre, sous certaines conditions, 750 millions d'euros, que Telecom Italia avait jugé "insuffisante".
Le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni souhaite s'assurer le contrôle de cette filiale considérée comme stratégique pour le pays. La nouvelle offre devrait être soumise conjointement avec le fonds d'investissement espagnol Asterion.
Telecom Italia avait annoncé en outre à la mi-août céder pour environ 250 millions d'euros ses dernières parts dans une holding détenant 30% du principal gestionnaire de tours d'antennes italien à la société d'investissement française Ardian.
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